Édito
Depuis 2018 se multiplient des opérations où des fonds d’investissement achètent à prix d’or des catalogues de titres musicaux anciens ou récents auprès d’auteurs-interprètes ou d’éditeurs. Ces opérations ont été abondamment reportées et commentées par la presse et les professionnels du marché de la musique. Certains y voient une marque naturelle de l’importance économique de la musique ; d’autres craignent une financiarisation dangereuse de la création musicale. Au-delà du « sensationnalisme » lié aux noms célèbres et aux montants à neuf chiffres, quelles sont exactement ces opérations d’un point de vue technique et juridique ? Quels sont les objectifs, mais aussi les possibles risques ? La présente étude entend préciser les montages employés à l’échelle internationale et envisager leurs possibles réception et impact en France.