En commençant à évoluer dans le milieu de la musique indépendante et dans les scènes underground, j’ai vite été effaré de constater l’important quota de gens qui vivaient, se logeaient et soutenaient leur train de vie d’artistes bohèmes grâce aux héritages familiaux. Si j’ai appris à ne plus me fier à l’état du jogging et du sac banane d’un musicien pour en déduire son appartenance sociale, je me suis souvent demandé ce que moi, en bon gamin de la classe moyenne basse précaire, assez opposé aux notions matérialistes et carriéristes, j’allais pouvoir laisser en héritage à mes enfants.
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